Un peu d’histoire locale

La Gacilly                                                                                  Carentoir

L’origine du nom de La Gacilly viendrait de Gasselet (marécage).

La langue utilisée par ces habitants est le gallo, patois issue du latin comme son cousin d’Ile de France, le français.

Primitivement, La Gacilly, La Chapelle-Gaceline et Le Temple font partie de la paroisse de Carentoir (voir carte 1).

Ils ont l’autorisation d’avoir une église, de pouvoir baptiser, marier et enterrer leurs paroissiens selon le rite catholique. On nomme ces villages des Trèves.

Depuis François 1er, (édit de Villers-cotterêts 1539) l’église catholique enregistre baptêmes, mariages et décès. Cela pose problème pour les protestants dont le culte n’est pas reconnu en France. Les enfants nés de parents huguenots sont déclarés bâtards et ne peuvent donc prétendre à l’héritage de leurs parents. En 1787, Louis XVI sous la pression de ses ministres protestants crée un état civil pour les non catholiques mais il n’est jamais vraiment appliqué en raison de la mauvaise volonté du clergé à s’y soumettre. C’est donc l’Assemblée Législative qui s’en charge. (Jean Tulard Histoire de la Révolution Française)

L’Etat civil institué le 20 septembre 1792 par l’Assemblée Législative transfert la tenue des registres de La Chapelle-Gaceline à Carentoir et ce, jusqu’en 1874, date de l’établissement de l’ancienne trève en commune.

Pour sa part, La Gacilly a plus de chance. Elle est érigée en commune dès le début de la Révolution. Elle reçoit même le titre de chef-lieu de canton et devient paroisse à part entière en 1802.

Histoire des villages et autres lieux-dits de La Gacilly

D’après les recherches de Louis PERRIGUE, Gérard et Jean-Claude MAGRE
Avec l’aimable autorisation de M. PERRIGUE.


MABIO

Ce village est cité dès 1320 dans un écrit parlant des forges de la forêt de Mabio. En 1639, l’aveu (reconnaissance de terre venant d’un suzerain) de Gilles de Talhouët reparle de lui. Il est de nouveau question du village lors d’une transaction immobilière en 1769.

Mabio peut se traduire par demeure des fils (mab=fils en Breton).

Le nom contemporain du lieu-dit d’origine est La Roquennerie, il provient du nom d’un propriétaire du XVIIIeme siècle. Le Mabio actuel qui se trouve en bordure de la route de saint Martin s’appelait La Foucherie du nom de son fondateur Foucher .


LA ROCHE GESTIN

Nom de famille des seigneurs occupant le manoir à son origine. En 1368, Jeanne de La Roche Gestin épouse Guillaume de Cancouët sieur du dit lieu en St-Gravé. Les de Cancouët en seront ropriétaires pendant trois siècles.

La toponymie du lieu trouve son explication dans la présence d’une grosse pierre qui se trouve derrière le manoir. Il est aussi possible que les roches de la motte féodale qui surplombent le site en soit la cause.

Le domaine était très étendu, de La Gacilly, il empiétait sur Carentoir et les Fougerêts. Il comprenait les villages de La Ville Orion, la Villio, la Gourgandaie, le Chatelier, le Tay, Lauloyer, la Saudraie, les moulins à eau de Dano sur le Rahun et moulin Gestin sur l’Aff au Lieuvy.


LA HAUTE-BARDAIE

A l’origine, ce village s’appelle La Bredaye, comme le confirme un document de 1401. La fontaine de ce village donnait une eau sensée favoriser la fécondité. C’est un des plus importants hameaux du 17ème et 18ème siècle. Ce fut le premier village à avoir une maison école avant la révolution.. Les garçons y recevaient une éducation essentiellement religieuse.

LE LIEUVY (LE MOULIN GESTIN)

Au départ, il s’agissait de deux lieux-dits différents. Le Bas-Lieuvy et le Haut-Lieuvy, dans un premier temps, le second se nommera Le Moulin Gestin en raison du moulin construit au confluent du Rahun et de L’Aff par les seigneurs de La Roche Gestin.

LA VILLE ORION

Nom de la famille propriétaire du lieu au 12ème siècle. Leurs successeurs se nomment Mallesecte puis, ensuite, Du Fresche. En 1447, Guillaume Mallesecte a pour métayer Jean Perrigue, lointain ancêtre de Louis Perrigue président de l’a.g.p.p. Un autre Perrigue marquera la paroisse, il s’agit de Guillame, ordonné prêtre le 20 mai 1617


LA VILLIO

D’après un document de 1406, il semble qu’il se soit d’abord appelé Ker Hélio.

Une partie du village se nommait Maison Blanche. Après le XIIeme siècle il devient Ville-Hélio (Ker = village) puis Villehou. En 1662, Jean Geffroy de la Villio est prêtre de Carentoir. A cette époque l’endroit avait une fontaine nommée fontaine de Redo .


LE CHATELIER

Ce nom provient de la motte féodale sur laquelle est érigé le village. Autrefois les Romains nommaient « châteliers » les buttes de pierres qu’ils construisaient pour se mettre à l’abri d’éventuels attaquants. La parcelle de terrain sur laquelle se trouve la motte s’appelait Butte du Rocher au cadastre napoléonien de 1824.

Ce village est connu depuis le 5ème siècle. Des bretons de l’île de Bretagne (Grande Bretagne) s’y installent sous le règne de Conan Mériadec vers 1420.


LE PATIS

Ce village apparaît dans un document de 1465, il est désigné comme Le Pastis près de la Ville-Buhan. C’est à cette date que Dom Guillaume Tastart, premier prêtre connu de La Gacilly y habite. Il semble que ce soit lui qui fonde la confrérie de Saint-Nicolas de La Gacilly. La confrérie est le rassemblement de prêtres et de paroissiens dont le but principal est de défendre les intérêts religieux. Pour en faire partie, il faut être natif de la paroisse, de bonne vie et de religion chrétienne. Au regard du nombre de mariages réalisé pendant trois siècles, on constate que le Patis est un des plus important hameau de La Gacilly. Quatre grandes familles habitaient ce lieu : les ESPAILLART, les MICHEL, les OILLEAU et les FREOUL ( les trois premières sont des branches majeures de la généalogie Hervo).

LAULOYER

En 1406, il fait parti de la liste des villages dépendants de La Roche Gestin. Il s’appelle alors Laloyer, puis Loleyer, Loyère et encore maintenant Le Lauloyer. Fançois Pézeron, curé de 1642 à 1645, y habite. A cette époque, certains tisserands Gaciliens se spécialisent dans la fabrication d’une espèce de filet de chanvre auquel on donne le nom de lihoué. Le chanvre est choisi en raison de ses trois qualités : force, blancheur et pureté. En 1450, le premier tisserand de La Gacilly à confectionner ce filet réside à Lauloyer. Plusieurs artisans se regroupent dans la venelle de la Navette qui prend alors le nom de venelle Lihoué. La lihoué devient une spécialité gacilienne, exportée en Loire-Atlantique et en Vendée afin de servir de lien d’étoupe utilisé pour le calfatage des bateaux. Il existe encore un tisserand dans le village en 1789 : Joseph Rabin (ancêtre Hervo n° SOSA 42.).


LA SAUDRAIE

Ce village est cité dans un document de 1406, orthographié La Sauldraie. Ce nom provient probablement de « saule ». En effet, le ruisseau qui naissait à la Haute Bardaie, formait un étang entre la Villio et ce village. L’endroit devait être nécessairement propice au développement de ces arbrisseaux.


LE TAY

Au commencement, ce lieu est composé de deux villages : Le Tay aux Espaillarts et Le Tay aux Perrés, du nom des deux grosses familles qui l’habitent. A l’origine les deux hameaux sont séparés par le Lobidy, ruisseau provenant de Brohéas. Pendant les mois d’hiver, ce cours d’eau forme un marécage entre les deux villages, obligeant les habitants du Tay aux Espaillarts à passer par La Villouët et la Glouzie pour se rendre à La Gacilly. Comme pour Le Pâtis, le nombre conséquent de mariages nous confirme l’importance de la population du hameau. En 1646, des triplés naissent de Pierre HERVY et de Renée ESPAILLART (n° sosa n 571/572 branche Hervo ). Les familles du lieu les plus connues : Epaillart, Perré, Tatart, Métayer et Soulaine appartiennent toutes à la généalogie Hervo.

La famille Hervo a vécu au Tay jusqu’à la deuxième guerre mondiale. La maison ou elle habitait existe toujours, malheureusement, une rénovation pompeuse, ne nous permet plus d’imaginer la bâtisse d’autrefois.


LA GLOUZIE

Le premier nom connu de ce village est La Guillouzie, puis à partir de 1626 La Glouzie. Ce hameau possédait une chapelle, au 15ème siècle un document fait état d’une chapellenie de Zacharie, c’est d’ailleurs ainsi que les Gaciliens appelaient l’actuelle croix de Jacquary. (C’est peut-être à cause de cet endroit que Zacharie Michel sosa n°1288 porte ce prénom). Un village près de la Glouzie a disparu il porta successivement comme nom : Les Loges Boucher, Les Loges Royer puis Le Vallet. Un charron y habitait vers 1650. Il est probable que les restes de sa forge se trouvent sur le chemin qui mène de La Glouzie au centre de secours, (ex : chemin de la Bouillotte) car il y a une cheminée très particulière parmi des ruines à cet endroit.


LA BOUERE

La Bouère viendrait de boue (n. f. est issu d’un gaulois bawa que l’on peut déduire du gallois baw « saleté, fange » ) Robert historique

Le village situé entre l’Aff, le ruisseau des Brelles et un étang est très humide. Les pluies le transforment rapidement en marécage, ce qui semble justifier son appellation.


LA CORBLAIE

D’abord La Corbelaye, puis La Corblaye, Guillaume Malteste (sosa n°736) y est boulanger en 1673. Le chanvre est une culture importante de ce village, car antérieurement à la construction de la route qui relie Malestroit à Ploërmel, le chemin entre La Corblaie et la Croix Elven s’appelait chemin des Clos au Chanvre.


HAUDIART

Ce village est connu pour être le lieu de naissance de Saint-Jugon à la fin du XIIIème siècle. C’est en 1396 qu’apparaît un lieu-dit de ce nom sur un document.



LA VILLOUËT

En 1427, Guillaume Meschinot est propriétaire de l’hébergement de La Vilelouel, Jean Caumer en est le métayer. A la même époque, un certain Jean Eluart semble être en possession d’une partie du terrain.

En 1447, la famille Eluart est toujours sur le lieu par l’intermédiaire de Perrot Eluart.

Le métayer s’appelle Guillaume Malteste. (Probablement l’ancêtre de Guillaume Malteste sosa 1472) L’endroit doit être boisé puisqu’il possède un forestier du nom de Perrot Guihaire qui travaille pour le comte de Thouars, époux de Marie de Rieux dame de La Gacilly.

La famille Meschinot y est encore présente, car un document de 1447 indique que l’hostel de La Villouel lui appartient. Jean Filatre en est le métayer.

La Villouët devient une seule et unique maison noble vers 1550, lorsque Guillaume Bruc acquiert la totalité du domaine. Le village possédait alors une chapelle (notre Dame) avec Saint-Guillaume pour patron. Plusieurs mariages y furent célébrés. (Raoul Tastard et Julienne Soulaine le 27/11/1670) Un moulin à vent était implanté à La Croix des Archers.

Jean Dubois a marqué l’histoire du village comme prêtre. L’hiver lorsque ses ouailles grelottaient, il les faisait danser et chanter dans la cour pavée en attendant l’heure de la messe. Le vacarme portait jusqu’au bourg de La Gacilly.


LA PROVOTAIS

D’abord (1447) La Prévotaye. En 1798, François Percheul (sosa n° 44) exerce le métier de menuisier et Mathurin Seguin (sosa n° 34) celui de tailleur d’habits dans le village.


LA GAZAIE

Ce village avait trois parties, La Basse Gazaie, La Haute Gazaie et La Riaudais avec trois maisons dont l’une porte le nom de manoir de Dom Jacques, car c’est dans celle-ci qu’habitait Jacques Perré prêtre de La Gacilly dans les années 1690 (fils de Jaques Perré ancêtre sosa n°1380 ).

Une des particularités du hameau était de posséder une très grande vigne, celle-ci nommée vigne Caradeuc, se trouvait entre La Gazaie et La Provotaie.


TALHUART

Seul village gacillien à porter un nom entièrement breton. (Tal= promontoire, butte et Houarn = fer ou couleur fer) le mot peut être traduit par butte couleur de fer sans doute en raison des sables alluvionnaires rougeâtres qui affleurent près du lieu. Un voleur redouté habitait le village : Jacques Caris. Il fut arrêté par un marchand avec l’aide de l’aubergiste de la croix Jacquary. Les auteurs de ces recherches pensent que Jacquary serait la contraction de Jacques Caris. On peut le penser, mais, qu’ils m’en excusent, personnellement je préfère leur explication en rapport avec l’ancienne chapelle Zacharie de La Glouzie.

Au début du XXème siècle, un incendie détruisit totalement une maison du village pendant la messe de minuit à Noël, malgré l’interruption de la cérémonie et la volonté de la population d’éteindre le brasier. ( Au XVIème siècle, une famille de La gacilly se nomme Talhart. Est-ce elle qui lui a donné sont nom ? J-Y H )


BROZEAS

Une maison porte la date de 1602, mais aucun document ne démontre une existence antérieure pour ce village. Au XVIIème siècle, il se nomme Brohéas et il est divisé en deux, car la partie haute s’appelle La Ville Herçay puis La Ville Hercouët.

Au débouché du chemin qui vient du Chêne, au bout de la rue du village, il y a encore aujourd’hui une fontaine avec lavoir et abreuvoir. Au milieu du même sentier, qui s’appelle d’ailleurs chemin des Puits, près de la croix du Chêne Rond, il y a une autre fontaine avec lavoir et abreuvoir : ces deux points donnent naissance au Lobidy, le ru affluent du Rahun, qui, après avoir traversé la prairie de La Villouët séparait Le Tay en deux lors de ses crues. Au sommet de la butte, qui domine les lieux à l’ouest, il y avait le moulin de Bréhaut.


LA VILLE D’AVAL

Autrefois il y avait La Haute et La Basse Ville D’Aval. Trois familles ont marqué les lieux : les Tastard, les Ameline et les Roblin.

SAINT JUGON


Le premier document faisant état du lieu, est un aveu de 1396. Il y est question de Saint Jugon des Bois de La Gacilly. Cette date confirme que l’existence du personnage remonte probablement au XIIIème siècle.

Plusieurs villages comme Gazeau, Le Laurier vert, La Croix Elven ou Huno dates du XXème siècle et ne font pas partie de ces recherches.

SAINT ANDRE

HOTEL SERO

LE CHENE

LA VILLE JARNIER

LA VILLE JEFFS

LA PETELAIS

LA VILLE AUX AINES